5 choses à savoir sur le pou rouge
C’est l’une des craintes de tout éleveur de poules à l’approche des beaux jours : la légion de poux rouges ! Dans cet article vous découvrirez 5 informations clés sur cet acarien mal aimé des éleveurs et des poules.
1. Le pou rouge est un vampire
Le pou rouge, de son petit nom scientifique Dermanyssus gallinae est en réalité… gris. C’est un acarien hématophage, c’est à dire qu’il se nourrit de sang. Vampire du poulailler, il mesure 1 millimètre. Vous pouvez donc le voir à l’œil nu. Il prend son nom lorsqu’il est passé à table et qu’il est gorgé de sang.
On le retrouve dans les interstices des planches en bois qui composent votre poulailler. Il aime les recoins sombres et chauds. Cet acarien pullule en été et peut pondre jusqu’à 300 œufs par semaine, qui deviendront adultes en seulement 7 jours.
Vous comprenez donc l’intérêt de traiter votre poulailler contre ce genre de petites bestioles !
Au-delà de la gêne évidente (comme nous avec les moustiques…) et du stress causé par la présence de ces nuisibles, être piqué par ces acariens n’est pas sans risque. Vos poulettes peuvent devenir anémiques. Les piqûres entrainant également une baisse de leur système immunitaire, elles seront ainsi plus sensibles aux maladies et infections…
2. Il se transmet par les rongeurs et les oiseaux
Ces vilaines bêbêtes ne viennent pas toutes seules avec leurs petites pattes. Elles sont véhiculées par les rongeurs et les volatiles.
C’est pourquoi il est vivement recommandé d’entourer votre poulailler d’un enclos avec grillage. Ainsi, musaraignes et autres rongeurs ne s’y faufileront pas pour piquer dans la mangeoire ou dans l’abreuvoir de vos occupantes.
Un grillage complet même en hauteur empêche également les oiseaux de passer par-dessus, de venir piocher dans les rations de vos habitantes, et de laisser tomber dans votre poulailler des poux rouges.
Limiter les intrusions, c’est limiter la création d’un nid de poux rouges et leur prolifération. Et assurer la sécurité de vos cocottes !
3. Comment prévenir leur arrivée : bien concevoir votre poulailler
Le meilleur moyen de lutter contre les poux rouges, c’est d’y penser dès la construction ou la pose de votre poulailler en bois. Ils aiment se cacher dans les hauteurs et entre les lattes de bois… Donc voici quelques conseils simples à mettre en place pour vous faciliter la vie :
- privilégiez les matériaux à surfaces lisses comme les panneaux de bois,
- collez et jointez tous les raccords avec de la colle ou du mastic,
- pour le toit, faites en sorte qu’il soit démontable pour que son entretien et son nettoyage soit facilité.
C’est très important car si vous avez des parties de poulaillers non amovibles et fixes, difficile d’accès, vous pouvez être sûrs que les acariens vont s’y nicher. C’est une aubaine pour eux, ces squatteurs ne risquent pas d’être expulsés.
Une autre solution (que nous ne recommandons pas) est d’opter pour le poulailler en plastique, qui a moins de recoins et fissures dans lesquelles se cacher. C’est une solution peu écologique et peu esthétique. Cette matière a également le désavantage de bien chauffer au soleil en été, ce qui n’est pas top pour le confort de vous poupoules. A l’inverse du bois, c’est une matière peu respirante, qui capte bien la chaleur. Son seul avantage : ce type de poulailler est facile à laver, un petit coup de karcher et c’est fini !
Enfin côtés accessoires, préférez les éléments métalliques en acier galvanisé ou inoxydable.
4. 2 produits efficaces : vinaigre et terre de diatomée
Si vous avez déjà un poulailler de longue date et que vous ne voulez pas tout changer et tout reconstruire, pas mal de solutions existent pour lutter contre ces indésirables.
Pulvérisez de l’eau vinaigrée sur leurs cuisses, cou, et sous leurs ailes pour éloigner ces parasites de vos gallinacées préférées. Le saviez-vous ? Le vinaigre n’est pas seulement un repoussant naturel, il est aussi très efficace pour préserver le système digestif ! Ainsi, n’hésitez pas à verser une cuillère à soupe de vinaigre pour 2,5 litres d’eau. C’est un remède efficace contre d’autres parasites internes (vers, coccidies).
Sinon, une autre solution très populaire et diablement efficace en cas d’infestation de poux rouges : la terre de diatomée. C’est un produit abrasif qui blesse énormément les acariens.
- Délogez ses occupantes dans un enclos à part le temps de faire toutes les manipulations nécessaires ;
- Videz le poulailler de tous ses équipements et accessoires ;
- Retirez et jetez la litière voire brûlez-la pour ne pas déplacer le problème ;
- Passez au karcher les interstices et recoins du poulailler ;
- Reposez tous les éléments du poulailler à leur place initiale.
Il ne reste plus qu’à saupoudrer généreusement tout l’habitat de vos poules avec de la terre de diatomée : entre les planches de bois, sol, litière, perchoirs, nichoirs… Partout !
En rentrant de nouveau vos poules, n’hésitez pas à en passer également sur leur plumage en prenant bien soin de protéger leurs yeux. Cela dissuadera les futurs poux de vouloir se nicher entre leurs plumes. S’ils le font, c’est à leurs risques et périls !
Autre proposition : si ce n’est pas déjà fait, installez un petit bac terreux avec de la terre de diatomée pour que vos volailles fassent leur bain de terre.
5. Son prédateur naturel : l’androlis
Si le pou rouge est l’antagoniste de l’histoire, le héros sera l’androlis ! C’est un acarien totalement inoffensif pour les poules qui se nourrit des larves de poux rouges. Ils permettent ainsi de réguler la colonie.
Il suffit d’en lâcher dans votre poulailler, ils se débrouilleront ensuite pour tracker et détruire les larves de poux pendant plusieurs jours.
Utiliser des prédateurs naturels est une solution intéressante, non ? Surtout qu’une fois qu’il n’y a plus de larves à manger, les androlis meurent, leur tâche accomplie. Plus de trace !